Mumlife Non classé Vie de maman

La consultation sommeil : avis, déroulé et résultats

24 septembre 2018

Pour celles qui me suivent sur Instagram, vous savez que ma petite de 18 mois dort mal depuis toujours. J’ai déjà fait un article là dessus. Mais récemment, elle est passée d’un endormissement dans les bras avec 2-3 réveils par nuit ou il « suffisait » que je la prenne et que je la repose, à un refus total de dormir dans son lit, ne s’endormant que dans le notre… avec l’un de nous à côté.

Le manque de sommeil à cela de magique que quand tu penses vivre l’enfer tu te rends compte qu’il y a toujours pire (un peu comme quand tu réalises en ayant un deuxième enfant qu’avec un seul c’était  vraiment des vacances).

Or donc, vu la dégradation arrivée en 10 jours, après les vacances et pendant l’adaptation en crèche, j’ai décidé cette fois de demander de l’aide. Sur les conseils d’une amie, j’ai contacté une psy spécialisée (je vous donne tous les contacts en lien à la fin de cet article). C’est une consultation de 2h où doivent être présents les deux parents et l’enfant concerné. Celui-ci peut jouer (notamment avec une maison, des personnages et des lits etc…) pendant qu’ l’on expose toutes les parties de notre quotidien. Les rythmes, les soucis rencontrés, mais aussi la grossesse et l’accouchement, la configuration de la maison, des chambres, le travail des parents  etc… Avec cette vision globale, la psy propose ensuite des pistes et quelques solutions pratiques. C’est une vision assez analytique, mais hautement révélatrice.

En quoi c’est bien :

J’ai personnellement été un peu déçue au départ, je m’attendais sans doute à une analyse et des idées plus percutantes, MAIS j’ai aussi compris comment marchait vraiment cette consultation. En fait ce qui compte c’est que les parents entendent ce que dit la psy, que l’enfant entende ce que disent les parents et que tout ça soit vu par une tierce personne. Ça permet aussi de faire le point et de se recentrer sur sa détermination à dormir. En gros quand ça fait des mois que tu dors pas, tu as tellement la tête dans le c… que tu t’habitues. Tu n’en es pas à essayer plein de trucs comme expliqué dans cet article sur le fait de laisser pleurer ou pas, tu es dans la survie. De ce point de vue, la consultation te rebooste grave. On est ressortis de là avec pour mission de dire « non » quoi qu’il arrive à notre fille quand elle tentera de venir dans notre lit, et de la remettre inlassablement dans le sien, avec bienveillance, mais fermement et toute la nuit s’il le faut.

Là lectrice, je t’entends, tu te dis : super, tu paies 130balles pour dire non à ton gosse, super. Top révélation. Bravo. SAUF QUE. Sauf qu’en fait la magie opère pendant la séance. Et là nous avons été bluffés par l’attitude de notre fille qui a très bien compris de quoi il retournait.

Elle n’a pas perdu une miette de tout ce qui s’est dit et a réagi à tout : d’abord elle a joué, elle souriait. Ensuite elle a commencé à pleurnicher, à regarder la psy de travers, puis elle a été se cacher derrière un rideau en rigolant et en regardant la psy. Voyant qu’elle n’arrivait pas faire diversion, elle a ensuite carrément crié pour nous empêcher de parler, puis fait un caprice pour que je lui cède ma chaise et la prenne dans mes bras. Tout pour nous empêcher de parler d’elle, en gros. C’était fou car c’était vraiment des pleurs différents de d’habitude. On s’est adressée à elle en mode : ça ne te plait pas du tout n’est-ce pas ? Tu sens que l’on parle de toi ? Tu sens que des choses vont changer hein ? maya va dormir dans son lit à présent. Ça l’a beaucoup contrariée. C’était incroyable à observer.

Elle n’avait pas DU TOUT envie que l’on discute de tout ça, réalisant que des choses allaient changer… Elle a été jusqu’à monter dans sa poussette, et un peu plus tard, taper sur la porte en mode : je veux m’en aller ! Bref, elle entend, elle ne comprend peut-être pas tout mais elle entend et a bien compris qu’on était en train de mettre un terme a sa présence dans notre lit. A la fin de la séance, elle a d’ailleurs mis un bébé poupée dans un petit lit et l’a tendu à la psy… ça augurait bien. d’autant que rappelez-vous, la grande aussi a eu sa période où elle venait dans notre lit.

Des idées intéressantes que j’ai retenues :

– souvent si les enfants réclament leurs parents la nuit c’est qu’ils ont besoin de passer plus de temps avec eux, et du temps de qualité : jouer, lire une histoire, faire un câlin, donner le bain …

– Etre au parc avec son enfant est un temps de surveillance : ce n’est pas considéré comme un vrai temps avec lui.

– L’enfant peut avoir besoin de limites et il les cherche : lui dire NON peut le rassurer

– Le second enfant peut avoir besoin de moments « enfant unique », sans la fratrie

– Le couple a besoin d’avoir son espace et de ne pas signifier à l’enfant que celui-ci peut le séparer (en en faisant dormir ailleurs)

– On peut dire à l’enfant qu’elle n’a pas besoin de nous rassurer en pleurant, parce que parfois on projette nos craintes et en fait l’enfant ne fait qu’y répondre.

– Lui parler de la jouréne qui va venir après le dodo lui permet de se projeter.

 

Ce qui était moins bien :

j’ai trouvé qu’elle avait oublié de parler de deux choses importantes : d’abord elle n’a pas tellement parlé des siestes, ni durée, ni fréquence, ni difficultés. Bon j’imagine qu’on l’aurait abordé spontanément, mais quand même, elle aurait pu demander. Mais surtout elle n’a pas parlé une fois des écrans. NI quand et si elle regardait la télé ou des dessins animés, ni combien de temps et à quelle fréquence. Or on sait que la lumière bleue induite par les écrans peut dérégler le sommeil… Donc si un enfant regarde 1h les dessins animés avant de s’endormir et a des problèmes, ça peut très bien venir de là…

Sinon, elle a conseillé de créer un rituel plus long avec histoires pour accorder plus de temps à l’enfant alors que l’on passe beaucoup de temps avec elle déjà, et du temps qualitatif. Je pense qu’elle a donc un peu calqué sa réponse sur une situation qui n’est pas tellement la nôtre. En revanche elle n’a pas donné d’autres pistes au sujet des réveils multiples en stress.

Résultats :

clairement, l’intérêt majeur de la démarche est de renforcer les parents dans leurs positions et leur détermination, en se servant de la tierce personne pour appuyer leur autorité. En gros, on faisait déjà tout bien, il n’y a pas eu de gros changements mais on est ressortis plus confiants en pouvant s’appuyer sur elle en disant par exemple « tu as entendu, la dame à dit… ».

 Le soir même : bébé n’a pas dormi dans notre lit, mais pas vraiment dans le sien non plus : elle a voulu dormir par terre sur un petit matelas qui est là pour s’asseoir à la base. Et elle s’est réveillée toutes les 20 minutes entre 1h et 4h… en pleurant, en m’appelant, en refusant d’être couchée dans son lit. J’ai réussi une fois sur deux, on a fait des tours, on s’est même couchés par terre à côté d’elle.

Le lendemain : rebelote (sachant que le papa partait pour 4 nuits…)

Le 3 ème jour : amélioration avec même schéma mais moins de réveils, genre 10 à la place de 20 (ouai, faut rester optimiste hein)

Le 4eme jour : catastrophe absolue. Nuit horrible, elle m’a appelée mille fois, j’ai fini par lui hurler dessus, sa sœur est venue dans mon lit juste quand elle s’est rendormie, j’ai dormis 3h entre coupé. En revanche, j’ai fini par entendre quelque chose de nouveau. Quand je lui ai dit « Papa doit dormir, tu dois dormir, ta sœur doit dormir… » rien… mais quand j’ai dit « maman doit dormir » elle m’a répondu « non ». Au matin je lui en ai reparlé, et idem : « maman a besoin de faire dodo », réponse : « non » « si, maman doit faire dodo » « non ». Bref, je pense que le souci est un poil plus profond, sur fond de séparation (comme je m’en doutais)

5eme jour : couchée à 22h30, en vrac de la non-nuit précédente, je suis réveillée à minuit puis partie comme la veille, avec pleurs toutes les 20 minutes… à une heure du matin, épuisée, je l’ai prise dans mon lit de moi-même pour pouvoir dormir ne serait-ce que quelques heures

Le lendemain, légèrement désespérée, j’ai passé un coup de fil à la coach/psy qui m’a dit de continuer à lui octroyer des moments vraiment pour elle notamment en récompense du sommeil, et que s’il s’agit vraiment de terreur, il faudra qu’elle la revoir seule.

6eme jour : le papa est rentré, et nous nous sommes donc attelés à la tâche de la faire dormir dans son lit, mais à deux. Couchage sans souci, et 30 minutes après que je me sois couchée, pile quand je m’endormais, pleurs. Ce fut le début de centaines de va et vient du papa  pour la remettre dans son lit, inlassablement, en mode «Maman fait dodo, c’est l’heure du dodo, on se verra demain. etc » déclenchant une colère incroyable, uniquement calmée par ma venue et un calin, mais reprenant dès que je repartais dans mon lit. Elle s’est rendormie après une heure de crise pour recommencer 2h après, jusqu’à 4h du matin…

Conclusion : la consultation marche certainement pas mal sur bon nombres de mauvais dormeurs. Chez nous, je pense que c’est un peu plus complexe mais je conseille à tous d’essayer de consulter car vraiment il se passe quelque chose pendant la séance.

 

A ce stade, nous avons fait un pas en arrière en la prenant directement dans notre lit (je sortais chez des copains, et sans ma présence, impossible de l’endormir dans son lit, et ce fut même difficile dans le nôtre…) En revanche, le lendemain nous avons essayé de la faire dormir dans la chambre de sa sœur. Idem : endormie sur un matelas au sol, mais plus tard dans la nuit, retour avec nous. Enfin, hier soir, nous avons déplacé son lit dans la chambre de sa sœur. Elles dorment donc officiellement ensemble, on va voir si ça aide. En tout cas, elle s’est endormie dans son lit mais ne s’y est pas rendormie quand elle s’est réveillée à 23h30… Le papa est reparti 5 nuits, j’ai rdv avec une magnétiseuse jeudi, on verra après. En attendant, je vais vous faire un article sur tout ce qu’il faut essayer quand un enfant ne dort pas car on est loin de penser à tout quand on est dans le jus…

Lire la suite:

Comment bébé a fini par dormir

Tous les contacts et solutions pour que bébé dorme

You Might Also Like

5 Comments

  • Reply Marion Burnichon 24 septembre 2018 at 13 h 10 min

    Je sais pas si tu cherches des témoignages, mais je comprends tellement sans avoir vécu vraiment la même chose. Ma fille a eu une période de terreurs nocturnes avec beaucoup beaucoup de réveils chaque nuit…. Donc au départ on l’a mise avec nous, mais ça n’a pas aidé. J’ai été finalement dormir avec elle dans sa chambre, histoire qu’elle se réhabitue à sa chambre. Et je lui donne du stratmonium en homéopathie. ça va beaucoup mieux…

    • Reply Jolie Mum 3 octobre 2018 at 16 h 10 min

      Ah oui j’imagine… moi aussi retour à l’homéopathie, on tient bon!

    • Reply Jolie Mum 25 octobre 2018 at 10 h 11 min

      merci pour ton commentaire, on a re séparé les chambres et l’homeopathie ne donne rien… on vise la réhab comportementale là, et ca s’améliore. Sujet d’un prochain post 😉

  • Reply Bébé ne dort pas: que faire? Solutions efficaces testées 1 novembre 2018 at 17 h 25 min

    […] Cela repose sur l’histoire familiale, l’organisation des journées, de la maison etc… Voir mon expérience ICI et les pontes dans le […]

  • Reply Bébé dort enfin: qu'est-ce qui a marché? 6 novembre 2018 at 21 h 29 min

    […] comportementale » que la psy nous avait conseillée lors de la consultation (décrite en détail dans cet article) mais que l’on n’avait pas réussi à […]

  • Leave a Reply