L’article Comment bébé a fini par retrouver un sommeil serein est apparu en premier sur Jolie Mum.
]]>Ca fait 5 jours que ça dure. Et je me devais de tout vous dire dès que j’étais sure (bien qu’on ne soit jamais vraiment sure mais bon, croisons les doigts). Là les filles sont chez leurs grands-parents, sans moi, j’espère que ça ne va pas tout ruiner, mais à priori ça va dans le sens de la défusion qui nous était nécessaire. Elle dort enfin .
Bien que j’ai déjà fait un point sur la situation ces derniers mois dans l’article sur la consultation du sommeil, voici un résumé de notre histoire de sommeil :
– Au début, il y a eu les 3-4 premiers mois ou les coliques succédaient aux nombreuses tétées, entrecoupant nos nuits (les miennes surtout) de très nombreuses fois.
– Puis des biberons nocturnes ont pris le relais et bébé a conservé ceux de 1h et 4h du matin pendant un an bien tassé.
– Ensuite, il y a eu des endormissements dans les bras (pour mon plus grand plaisir) mais vite doublés d’impossibilité récurrentes de poser bébé dans son lit sans qu’elle se réveille. Bébé a alors un an et quelque. Mais grosse modo, on s’en sortait.
– A ce moment, nous en étions à 2 réveils en moyenne par nuit ou il « suffisait » de la prendre et de la reposer quand nous avons fait une grosse connerie : nous sommes partis en vacances.
Les cons.
Moi qui croyais vivre un enfer avec deux réveils par nuit, j’aurais donné cher pour y revenir, c’était palace comparé à ce qui nous attendait.
A dormir dans des chambres d’hôtels tous les 4, au retour en septembre, alors agée de 19 mois impossible de la coucher dans son lit, ce fut le nôtre ou rien. Et puis il fallait être là, attendre à côté d’elle. Puis impossible ensuite de la transvaser vers le sien. Quand on y arrivait, elle avait ensuite des réveils plusieurs fois par nuit… Jusqu’à 20 fois par nuit. Genre incapable de dormir profondément, de lâcher prise. Ca pouvait être toutes les 20 minutes. Du coup, on la prenait dans notre lit mais elle se réveillait quand même en stress alors qu’elle était entre nous deux ! Bref, en 10 jours on est devenus totalement esclaves, privés de soirées, de nuits, de sommeil… On a commencé à sérieusement s’engueuler s’inquiéter. La privation de sommeil peut véritablement vous rendre dingue, je ne me reconnaissais pas, on a frôlé la cata. Ca te parle? Lis la suite.
Nous avons été voir une psy coach du sommeil, une magnétiseuse, kinésiologue, donné de l’homéopathie, vaporisé des huiles essentielles, mis son lit dans la chambre de sa sœur (elle s’y endormait alors suite à la consultation, mais à condition d’être à côté, c’était quand même déjà ça), puis réduit le lait de vache, donné un traitement anti reflux pensant qu’elle avait peut-être des remontées acides, mis un coussin sous sa tête au cas où, un tshirt avec mon odeur, ses doudous bien sûr, une veilleuse, et nous avons mis en place un baby video phone.
Ses réveils en hurlant plusieurs fois par nuit ressemblaient à de la colère, plus que de l’angoisse au final… elle ne pouvait se rendormir qu’avec quelqu’un à côté. On a mis un matelas dans sa chambre sur lequel a dormi le papa pendant une semaine, jusqu’à ce qu’il se bloque le dos, CQFD. Joie bonheur épanouissement à la maison, t’imagines l’ambiance. Après 18 mois privés de sommeil, ne dormant pas plus de 4h d’affilé.
Sa sœur qui était contente au départ de dormir avec sa sœur dans la même chambre nous a demandé de la remettre seule… elle ne veut plus dormir avec elle car elle la réveille…
ET LA…
On a re-séparé les chambres des filles et entamé sérieusement la « rehab comportementale » que la psy nous avait conseillée lors de la consultation (décrite en détail dans cet article) mais que l’on n’avait pas réussi à tenir.
Pourquoi on n’avait pas réussi :
– le papa partait pour 2×4 jours juste après la consultation, on n’avait pu mettre en pratique les conseils sur une seule nuit
– on avait encore un doute sur le fait qu’il s’agissait d’angoisse
– on n’avait pas éliminé toutes les causes médicales
– c’est impossible à faire avec deux enfants dans la même chambre vu les hurlements
vu qu’il y avait clairement un pb de dépendance et de chantage affectif de sa part avec moi, le papa devait la remettre inlassablement dans son lit en lui répétant les mêmes choses, en étant ferme mais bienveillant, malgré les cris et les pleurs: (je précise à toutes fins utiles que je ne verse à fond dans la bienveillance, que je n’ai jamais laissé pleuré bébé et que je me fais toujours passer après, il n’est pas question ici de méthodes façon dressage largement critiqués par la team « maternage proximal » dont je suis proche. Ma fille a 20 mois et pas quelques mois aussi, ca change pas mal de choses, NDLR)
« Non, maman de viendra pas. Tu dois dormir. Maman dort, tu dois dormir dans ton lit, tu vas y arriver, on te fait confiance, tu es en sécurité. Maman ne viendra pas mais moi je peux te faire un câlin. »
EN 4 NUITS, TOUT A CHANGE. 4 NUITS.
4 nuits difficiles pour mon mec qui s’y est attelé, mais putain 4 nuits c’est quoi comparé aux 400 mauvaises nuits passées ??
– On soigne le rituel qui commence souvent à 4 avec papa et sœur, ou je raconte la journée passée des deux filles, puis ce qu’on va faire demain, pour la projection.
– Ensuite, c’est en général moi qui l’endort, avec un long câlin qui la pré endort sur moi, ou je lui dis parfois encore qu’elle va bien dormir, qu’elle est en sécurité, et que je vais sortir des qu’elle sera prête. Quand je la pose elle ne dort pas, j’attends une minute et je peux sortir de la chambre sans cris.
– Elle fais une nuit complète.
– Le matin elle se réveille sans pleurer, elle vient jusqu’à moi dans mon lit ou on se fait un gros gros câlin de retrouvailles.
VOILA. reste à me rééduquer, moi, qui me réveille encore plusieurs fois, qui ne dort que d’un œil de peur qu’elle arrive et qui l’entends encore pleurer alors qu’elle dort. Bien traumatisée hein… Mon sommeil est brisé, c’est assez frustrant, mais bon. Je souhaite à toutes et à tous qui ne dormez pas de consulter dare dare. Les troubles arrivent vite mais peuvent repartir aussi vite. Tenez bon. Tentez de préserver votre couple. Courage.
Lire la suite : Toutes les pistes et contacts pour aider bébé à dormir
Lire aussi: Comment se passe la consultation psy sommeil Jolidodo ?
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]]>Là, je viens d’annuler mon RDV avec un ORL, or j’aurais certainement dû commencer par aller le voir, justement. VOICI pourquoi cet article existe. Il y a des choses à faire à mon sens dans un ordre précis pour avancer dans le retour au sommeil. Une sorte de parcours idéal, à diffuser largement, car vu le nombre hallucinant de messages privés que je reçois sur Instagram à chaque fois que je fais une story sur ce thème, nous sommes nombreux à souffrir, parfois gravement, de la privation de sommeil. Nous qui avons galéré, cherché, pris des avis et fait tout dans le désordre, voici les résultats de mes recherches, car (et vous êtes nombreuses)
En préambule : il est bon de faire un point sur « comment » l’enfant ne dort pas : il ne s’endort pas ? Lutte contre le sommeil ? Refuse son lit ? Ou alors s’endort easy mais se réveille ensuite ? Réclame les bras ? Un biberon ? Pleure quand il se réveille ou se lève et vient discretos dans le lit ?
Bref, il faut essayer de visualiser le problème, pour le comprendre, comprendre ce qu’il cache, quelle est la source du symptôme.
– Aller chez le pédiatre vérifier qu’il n’y a pas une otite, un rhume, quelque chose qui lui fait mal.
– Aller chez l’ORL vérifier qu’il n’y a pas un souci invisible (oreille interne, sinus…)
– Aller chez un gastro pédiatre vérifier s’il n’y a pas un RGO, un reflux, des allergies alimentaires (lait de vache…)
– Aller chez un ostéopathe voir s’il n’y a pas un souci « mécanique » (articulation coincée, maux de ventre…)
En bonus, on vérifie que l’enfant boit et mange assez avant de dormir ainsi que la température de la chambre et s’il est assez ou trop couvert, pour qu’il ne soit pas réveillé à cause de ça.
il existe plein de coach du sommeil et autres psy spécialisés dans les questions du sommeil. Parfois une seule consultation suffit! Voici quelques contacts des gens les plus connus dans le domaine
– Lyliane Nemet-Pier et l’équipe qu’elle a formé à sa méthode dont les coordonnées sont sur le site Jolidodo : c’est l’une d’elles que nous avons été voir. Ses consultation repose sur l’histoire familiale, l’organisation des journées, de la maison etc… c’est une analyse globale qui déterre les blocages souvent à l’origine du problème: un deuil, des choses non expliquées à l’enfant, un rythme inadapté, de mauvaises habitudes qui bien que pleines d’amour empêche le coucher… C’est diablement efficace. Voir mon expérience ICI
– Laure de Objectif Dodo que j’ai eu au téléphone, qui a vécu le truc et propose un coaching, sur le même principe que ci dessus, mais plus « pas à pas » avec suivi quotidien. Très sympa et pleine de bienveillance
– Aude Becquart
– Bernadette Lemoine
– Clinique du sommeil (CMVS dans le 17eme par exemple)
– Kidz et Family (anciennement Monstres et Compagnie)
Beaucoup de mamans en parlent mais c’est encore peu connu. Voici une définition « La microkinésithérapie est une technique de soins manuelle consistant à retrouver dans l’organisme d’un sujet les « traces » des évènements non éliminés qui sont à l’origine des symptômes observés. Une stimulation de ces zones permet de déclencher les mécanismes auto-correcteurs capables de les éliminer. » Ca a amrché pour certaines qui ont trouvé le noeud, mais moi je n’ai pas essayé.
en gros, ici, c’est le corps qui répond via un toucher musculaire qui révèle par les micro contractions des réponses enfouies. Le praticien va donc « à la pêche » pour trouver l’origine des maux, en posant des questions et en ressentant ce que le corps exprime. essayé sans résultat flagrant, mais je suis sure que ça nous a fait avancer quand même, notamment moi, car c’est sur la maman que se pratique la séance pour atteindre bébé par ricochet.
Il est bon et très utile de parler à l’enfant, même bébé et de TOUT lui dire. Voici les pistes qui m’ont été données :
C’est souvent plus tôt qu’on ne le croit. Pour cela, avancer l’heure du repas même s’il faut le faire dîner à 18h30 (ce qu’on fait chez nous, pour se être dans les chambres vers 19h15, pour jouer, les câliner, raconter des histoires, se préparer et enfin se coucher). et surtout trouver la bonne heure en se fiant a ses signes de fatigue (et pas à notre envie à nous de passer du temps avec bébé quand il est 20h…): il se frotte les yeux, prend son doudou et sa tétine, baille… c’est l’heure!
toujours la même heure, les mêmes choses dans le même ordre et des histoires qui racontent la journée (livre sur la crèche, sur le parc…). Une musique toujours la même. On retrace en lisant ou en parlant ce qui s’est passé pour évacuer ce qui pourrait tourner dans sa tête, et on se projette au lendemain, sur ce qui arrivera au réveil, ce qu’on fera…
– lui raconter la grossesse et sa naissance s’ils ont été difficiles
– lui expliquer que papa et maman sont fatigués, à bout, qu’ils ont besoin de dormir
– lui dire « tu n’as pas besoin de me rassurer en pleurant, je sais que tu vas bien, je ne suis pas inquiète »
– « tu es en sécurité »
Il existe beaucoup de « méthodes », moi je ne suis pas pour la plupart d’entre elles qui tendent à « dresser » l’enfant en le laissant par exemple pleurer 5, pui s10, puis 15 minutes. Et surtout, ca ne marche à mon sens que sur le petits bébé: à 20 mois, aucune efficacité, elle tient trop bien le coup
En revanche, les livres qui parlent du sommeil sont toujours utiles, se renseigner, mieux comprendre son bébé, c’est forcément utile et ca donne de nouvelles pistes, des idées. J’ai beaucoup aimé celui de la psy dont on a été voir une élève, justement. C’est assez orienté analyse, mais ça fait tellement de sens. En plus il est pas cher. (j’ai mis des extraits sur Instagram en Une dans la story Sommeil)
– Donner de l’homéopathie
– Donner des petites préparations naturelles type sirop Pédiakid sommeil, Calmosine ou de la fleur d’oranger
– Vaporiser des brumes d’oreiller aux huiles essentielles spéciales sommeil, des Fleurs de Bach…
Lire l’article sur la consultation sommeil
Lire l’article sur le dénouement: comment bébé a fini par dormir?
L’article Bébé ne dort pas ? Toutes les pistes est apparu en premier sur Jolie Mum.
]]>L’article Caroline Receveur et la césarienne de confort est apparu en premier sur Jolie Mum.
]]>En voyant passer toutes ces stories, je me suis dit que vraiment je plaignais cette pauvre fille, que c’était grave d’en être réduite à ça et que, oui c’était vraiment irresponsable… Moi qui ai subi 2 césariennes, comment pourrais-je ne pas être d’accord ?
Comme par hasard, il m’a en plus été donné de débattre avec mon amie Karima à ce sujet il y a peine une semaine. Après une première césarienne subie, elle a voulue en avoir une seconde programmée, et sans raison médicale (elle en a d’ailleurs fait un article ICI, et heureusement pour elle ne s’est pas pris autant de commentaires, sans doute parce qu’elle explique mieux). Pour elle cela représente une avancée majeure que de donner le choix aux femmes de disposer de leurs corps. Avec pour appui l’exemple du Brésil ou encore de la Chine où la césarienne sans cause médicale est en train de devenir la norme et où parfois des femmes doivent batailler pour accoucher comme la nature l’a prévu. (Chine : 54,9% en 2011 (47% en zone urbaine, 33% en zone rurale) Brésil : 56% en 2012 (principalement dû aux taux de césariennes de convenance dans les cliniques privées, parfois proche de 80%)*
Or donc, sur ce sujet, si je suis d’accord pour le droit des femmes à disposer de leurs corps, je ne suis pas choquée qu’une femme puisse y avoir recours : il faut que tout soit possible.
Mais pas que tout soit normalisé, banalisé. Surtout pas une opération lourde. Voilà mon avis.
Et la conclusion de cette discussion c’était de dire que si l’accouchement naturel l’était vraiment, s’il était moins médicalisé, s’il y avait moins de violences obstétricales et de process chronométrés à suivre par les équipes les empêchant de pouvoir bien aider/accompagner/guider/rassurer les femmes, bref si l’accouchement n’était pas traité comme un business qui souffre aujourd’hui d’un cruel manque de moyen, alors les femmes n’auraient pas envie d’avoir des césariennes, car comme toutes celles qui « y sont passé », une opération où on t’ouvre le ventre pour en extraire ton bébé, c’est loin d’être du confort. Et c’est là où le bât blesse dans le récit de Melle Receveur.
A la lire on dirait que c’est une promenade de santé.
Mais attention, ne vous y trompez pas, j’ai aussi et surtout écrit cet article pour dire qu’à ma propre surprise, moi qui m’enflamme assez vite, je n’ai pas été outrée comme je m’y attendais en le lisant. C’est plus complexe.
En parcourant le fameux article, la première chose que j’ai pensé c’est qu’elle ne sait pas écrire ! Moi qui m’attendait à lire un truc émouvant, choquant ou encore scandaleux, en fait c’est complètement plat, sans émotion et vite écrit. On est vraiment dans le style « je me débarrasse», avec tirets, phrases courtes et petits paragraphes bien proprets. Rien à voir avec les jolis mots de nombreuses mamans qui racontent leur accouchement avec des trémolos dans l’écriture et nombre détails qui les ont marquées.
Je me suis ensuite dit BOF. Beaucoup de bruit pour pas grand chose quoi. Je n’ai pas été choquée, je n’ai pas senti la moutarde me monter au nez, rien. J’ai même au contraire trouvé que c’était plutôt honnête : la meuf prend vraiment beaucoup de précautions, elle a bien conscience qu’elle peut déranger, elle se justifie, elle explique et se couvre en répétant que c’est son choix, qu’elle n’invite personne à faire comme elle. Du coup, vu que tout le monde lui tombe dessus, forcément, j’ai beau détester le personnage, là j’ai trouvé ça plutôt courageux, finalement.
Oui, au risque de vous étonner, il m’a fallu le relire pour extraire ce qui, finalement, est vraiment répréhensible et les plus ou moins grosses conneries qui à mon sens émaillent ce texte si creux.
Tout d’abord, comme je le disais plus haut, le vrai problème n’est pas que cette meuf ait choisi une césarienne de convenance, c’est qu’elle ne mette pas en garde contre les risques et aussi, et surtout, qu’elle en parle comme si tout le monde pouvait faire ce choix. Or c’est faux. Il reste encore difficile en France de trouver un praticien qui dise oui tout de suite et sans retenue à pratiquer une césarienne sans motif médical.
Ensuite évidemment, j’ai envie de dire que traiter la césarienne avec autant de légèreté c’est une insulte à toutes celles qui l’ont subies, mais en réalité, qu’est-ce qu’elle en a foutre, la Caroline ? Rien. Ca reviendrait à dire que son Instagram est une insulte à tous les gens qui ont du mal à joindre les deux bouts. Bref, la meuf n’est pas dans le social, mais on le sait déjà, pas vrai ?
Là arrive la première grosse connerie : c’est très louable de vouloir que le papa passe ses premiers instants avec le bébé, mais malheureusement, ce n’est pas ce dont le bébé a besoin à la naissance. Si on ne peut pas faire autrement, on fait sans, mais celles qui l’ont vécu savent bien que ce n’est pas sans conséquences la plupart du temps. La violence d’une naissance, quelle qu’elle soit, induit que le nouveau-né soit auprès de sa mère immédiatement et en peau à peau. Il faut avoir un minimum d’animalité en soi pour le ressentir et la Caroline, d’animalité, il ne lui en reste sans doute plus beaucoup (comme je la plains). Bref, la meuf est ultra connectée, mise en scène, contrôlée, proie du système… et son accouchement en est le reflet, ici encore, on le savait déjà.
Ensuite : la meuf n’a aucune douleur, elle marche le lendemain. ON Y EST. Ceci est très dérangeant car ce n’est pas du tout réaliste. J’en ai eu deux, des césariennes. Au mieux on se lève péniblement, on a mal voir très mal, on ne tient pas debout, au pire on souffre vraiment atrocement, et ce pendant plusieurs jours. Les jeunes femmes qui la lisent pourraient être tentées de croire que c’est easy et vouloir l’imiter. C’est là qu’elle merde, la Caroline. Car elle a une responsabilité, et elle aurait du dire qu’elle a eu beaucoup de chance, à minima.
En revanche, bon point pour les non visites à la maternité : c’est aussi un conseil que je donne. Que les proches soient tenus à l’écart évite bien des soucis et de la fatigue inutile. Sauf s’ils sont bienveillants, discrets et que vous en avez besoin, ils peuvent bien attendre.
Enfin au sujet de la nurse. J’ai lu de nombreux commentaires plaidant que le bébé doit être avec sa maman la nuit aussi, que c’est un comble de faire un enfant pour en pas s’en occuper etc… CALMEZ-VOUS. BORDEL.
Je n’ai lu nul part que le bébé était confié 24/24 ou toute la nuit à 100% à une nurse. Je n’ai pas lu non plus que Melle receveur ne s’est jamais levée ni que l’enfant est à l’autre bout de l’appartement et qu’elle dort avec son mec et des boules Quies. (je suis peut être naïve mais je ne peux pas penser qu’elle n’y est jamais allé, forcément elle a participé, au moins un peu, aussi car c’est un plaisir)
En revanche, j’ai lu entre les lignes que cette maman n’était pas sure d’elle, qu’elle n’avait pas de famille proche pour l’aider (il arrive souvent qu’une des deux mamies -quand elles sont là- viennent carrément chez les jeunes parents les premières semaines, est-ce vraiment différent à partir du moment où ce n’est pas la maman elle même ?). Elle parle surtout de conseils, de questions, d’apprentissage et de soutien, plus que de sommeil, si vous avez bien lu. Et aussi d’équilibre et de sérénité. Sur ça je ne peux qu’être d’accord : mieux vaut un coup de main qu’une maman déboussolée et stressée (surtout quand on n’a vraisemblablement que peu d’instinct et que l’on repousse loin sa condition de mammifère). Soyez/soyons honnêtes, on a toutes eu avec nos bébés des moments où on aurait préféré avoir quelqu’un de confiance et d’expérience (autre que belle maman) sous la main que de solliciter les copines sur Instagram ou Google à 4h du matin. Je connais d’ailleurs plusieurs personnes qui se sont fait aider la nuit. Souvent des parents de jumeaux, certes. Mais au final si on peut le faire, pourquoi pas. Après avoir été privé de voie basse et de tétée, le petit Marlon aura au moins bénéficié de l’expérience d’une femme à priori maternante pour inspirer sa maman.
Ensuite, encore plein de petites conneries au sujet de l’allaitement, comme la place du papa, comme si l’allaitement l’empêchait, mais ici encore elle le dit et c’est tout à son honneur : « j’ai fait un choix, mon choix, en accord avec ma vision des choses, inutile donc de venir me lyncher sur ces points juste parce que je ne les ai pas énoncés ». Certaines critiques sur Insta ont ciblé la césarienne mais dit au sujet de l’allaitement : « sur ca je ne me prononce pas parce que c’est un choix ». Ben vous voyez, moi je suis presque aussi choquée par les mamans qui n’essaient même pas d’allaiter, que par celles qui veulent des césariennes. L’allaitement est extrêmement important et je trouve cela égoïste d’en priver son enfant. Je le dis rarement comme ça pour ne pas froisser mes proches, mais c’est ce que je pense. Le débat sur l’allaitement fait rarement changer de camps les unes ou les autres : donc inutile de rebondir, ni sur mon avis ni sur celui de Caroline. (on peut en revanche noter que dans les raisons qu’elle donne, elle ne parle que d’elle (qui a dit « comme d’hab?). Moi je la plains surtout de ne pas avoir été à l’aise avec l’idée d’une chose si naturelle (aurait-elle des problèmes d’image de soi? haha). Elle aurait au moins pu essayer (si Chiara Ferragni l’a fait…). C’est mon avis, mais elle s’en cogne de mon avis, et au final, elle a sans doute raison.
En conclusion : voici un récit plutôt banal, qui reflète une sorte de perdition de l’instinct au profit du contrôle, un triste reflet de ce qu’induit notre société idiote. Ni plus ni moins. En revanche, dans cette société idiote, il y a des cœurs sensibles, des âmes influençables, et quand on a autant d’influence, précisément, on se doit d’être plus pointue, de mettre en garde : on ne se contente pas de dire « ceci est mon choix » comme si tout le monde pouvait vivre la même chose. Ou de montrer son ventre hyper plat et courir les soirées quelques semaines après césarienne, comme si cela était non seulement normal mais le top de la réussite personnelle.
Allez, vous voulez savoir la partie de l’article où j’ai failli m’étouffer ? Quand elle dit : « J’avais économisé durant les 9 mois précédents pour pouvoir m’offrir les services d’une nurse de nuit pendant 2 mois » T’es sérieuse Caroline ? Une phrase qui malheureusement fait qu’au final on ne saura jamais ce qui est honnête ou non dans l’article : à trop vouloir se justifier de ne pas être comme tout le monde, et faire croire qu’on a les mêmes soucis que n’importe qui (j’ai touché 168€ de congé mat en tout et pour tout, non Caroline, on n’a pas les mêmes problèmes), on ne fait qu’affirmer une supériorité assez détestable. Donc soit on se met vraiment au niveau des gens qui nous lisent, avec générosité, soit on reste la privilégiée que l’on est et on arrête de marteler « ceci est mon choix ». Surtout pour celles qui n’ont pas le choix.
UPDATE: la demoiselle a écrit un second post ou elle prend encore plus de gants. (elle a du lire cet article, c’est sur). C’est du coup un peu moins pire. Et même encore plus intéressant: elle y parle de sa mère, de ses choix, de ses doutes face aux critiques. Je trouve toujours ses choix égoïstes (oui je juge, mais je ne la blâme pas, c’est différent) et je vous invite vraiment à le lire. Elle y dit en tout cas une chose qu’on ne peut pas nier: « Que vaut-il mieux ? Faire plaisir aux AUTRES en étant « malheureuse » parce que vous vivez mal l’allaitement, le biberon, le cododo … ou VOUS sentir bien dans vos baskets, sûre de vos choix et de vos convictions. » Et ma culpabilité en prendrait même bien une claque au passage quand elle dit: « Souffrir ou ne pas souffrir pendant l’accouchement ne fera pas de vous une meilleure mère, allaiter ou ne pas allaiter ne fera pas de vous une meilleure mère, vous faire aider au quotidien ou partir en weekend pour partager un moment complice avec son fiancé et reprendre son souffle en confiant bébé à Mamie ou la nounou ne fera pas de vous une mauvaise mère. »
Je me ferai bien un petit week end là, à deux (voir juste deux nuits complètes)…
Bref, oui je trouve ça dommageable de demander une césarienne et de ne même pas essayer l’allaitement, ne serait-ce qu’une tétée d’accueil, ça me hérisse le poil rien que de l’écrire, imaginer le nouveau né ramper pour trouver le sein et se voir éloigné au profit d’un bout de plastique et d’une mixture industrielle, mais on ne changera pas toutes les Caroline du monde en les dénigrant. Mieux vaut militer pour ce en quoi on croit et en convaincre au passage. Encore une fois, ce que je retiens de ce second article c’est qu’elle considère que allaiter ou pas c’est kiffkiff, que césa ou pas c’est pareil. Et ça, je ne serait jamais d’accord, simplement parce que je crois en une sorte d’universalité cosmique et à la magie de la vie dont l’enfantement est une des plus extraordinaire manifestation. Et que je crois aussi qu’à chaque fois qu’on intervient pour en prendre le contrôle, on en perd le sens sacré. C’est ça, au fond, c’est une question de sens. Du sens que l’on veut donner à la naissance, à la vie.
*source : https://www.cesarine.org/avant/etat_des_lieux.php
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]]>Le manque de sommeil à cela de magique que quand tu penses vivre l’enfer tu te rends compte qu’il y a toujours pire (un peu comme quand tu réalises en ayant un deuxième enfant qu’avec un seul c’était vraiment des vacances).
Or donc, vu la dégradation arrivée en 10 jours, après les vacances et pendant l’adaptation en crèche, j’ai décidé cette fois de demander de l’aide. Sur les conseils d’une amie, j’ai contacté une psy spécialisée (je vous donne tous les contacts en lien à la fin de cet article). C’est une consultation de 2h où doivent être présents les deux parents et l’enfant concerné. Celui-ci peut jouer (notamment avec une maison, des personnages et des lits etc…) pendant qu’ l’on expose toutes les parties de notre quotidien. Les rythmes, les soucis rencontrés, mais aussi la grossesse et l’accouchement, la configuration de la maison, des chambres, le travail des parents etc… Avec cette vision globale, la psy propose ensuite des pistes et quelques solutions pratiques. C’est une vision assez analytique, mais hautement révélatrice.
J’ai personnellement été un peu déçue au départ, je m’attendais sans doute à une analyse et des idées plus percutantes, MAIS j’ai aussi compris comment marchait vraiment cette consultation. En fait ce qui compte c’est que les parents entendent ce que dit la psy, que l’enfant entende ce que disent les parents et que tout ça soit vu par une tierce personne. Ça permet aussi de faire le point et de se recentrer sur sa détermination à dormir. En gros quand ça fait des mois que tu dors pas, tu as tellement la tête dans le c… que tu t’habitues. Tu n’en es pas à essayer plein de trucs comme expliqué dans cet article sur le fait de laisser pleurer ou pas, tu es dans la survie. De ce point de vue, la consultation te rebooste grave. On est ressortis de là avec pour mission de dire « non » quoi qu’il arrive à notre fille quand elle tentera de venir dans notre lit, et de la remettre inlassablement dans le sien, avec bienveillance, mais fermement et toute la nuit s’il le faut.
Là lectrice, je t’entends, tu te dis : super, tu paies 130balles pour dire non à ton gosse, super. Top révélation. Bravo. SAUF QUE. Sauf qu’en fait la magie opère pendant la séance. Et là nous avons été bluffés par l’attitude de notre fille qui a très bien compris de quoi il retournait.
Elle n’a pas perdu une miette de tout ce qui s’est dit et a réagi à tout : d’abord elle a joué, elle souriait. Ensuite elle a commencé à pleurnicher, à regarder la psy de travers, puis elle a été se cacher derrière un rideau en rigolant et en regardant la psy. Voyant qu’elle n’arrivait pas faire diversion, elle a ensuite carrément crié pour nous empêcher de parler, puis fait un caprice pour que je lui cède ma chaise et la prenne dans mes bras. Tout pour nous empêcher de parler d’elle, en gros. C’était fou car c’était vraiment des pleurs différents de d’habitude. On s’est adressée à elle en mode : ça ne te plait pas du tout n’est-ce pas ? Tu sens que l’on parle de toi ? Tu sens que des choses vont changer hein ? maya va dormir dans son lit à présent. Ça l’a beaucoup contrariée. C’était incroyable à observer.
Elle n’avait pas DU TOUT envie que l’on discute de tout ça, réalisant que des choses allaient changer… Elle a été jusqu’à monter dans sa poussette, et un peu plus tard, taper sur la porte en mode : je veux m’en aller ! Bref, elle entend, elle ne comprend peut-être pas tout mais elle entend et a bien compris qu’on était en train de mettre un terme a sa présence dans notre lit. A la fin de la séance, elle a d’ailleurs mis un bébé poupée dans un petit lit et l’a tendu à la psy… ça augurait bien. d’autant que rappelez-vous, la grande aussi a eu sa période où elle venait dans notre lit.
– souvent si les enfants réclament leurs parents la nuit c’est qu’ils ont besoin de passer plus de temps avec eux, et du temps de qualité : jouer, lire une histoire, faire un câlin, donner le bain …
– Etre au parc avec son enfant est un temps de surveillance : ce n’est pas considéré comme un vrai temps avec lui.
– L’enfant peut avoir besoin de limites et il les cherche : lui dire NON peut le rassurer
– Le second enfant peut avoir besoin de moments « enfant unique », sans la fratrie
– Le couple a besoin d’avoir son espace et de ne pas signifier à l’enfant que celui-ci peut le séparer (en en faisant dormir ailleurs)
– On peut dire à l’enfant qu’elle n’a pas besoin de nous rassurer en pleurant, parce que parfois on projette nos craintes et en fait l’enfant ne fait qu’y répondre.
– Lui parler de la jouréne qui va venir après le dodo lui permet de se projeter.
j’ai trouvé qu’elle avait oublié de parler de deux choses importantes : d’abord elle n’a pas tellement parlé des siestes, ni durée, ni fréquence, ni difficultés. Bon j’imagine qu’on l’aurait abordé spontanément, mais quand même, elle aurait pu demander. Mais surtout elle n’a pas parlé une fois des écrans. NI quand et si elle regardait la télé ou des dessins animés, ni combien de temps et à quelle fréquence. Or on sait que la lumière bleue induite par les écrans peut dérégler le sommeil… Donc si un enfant regarde 1h les dessins animés avant de s’endormir et a des problèmes, ça peut très bien venir de là…
Sinon, elle a conseillé de créer un rituel plus long avec histoires pour accorder plus de temps à l’enfant alors que l’on passe beaucoup de temps avec elle déjà, et du temps qualitatif. Je pense qu’elle a donc un peu calqué sa réponse sur une situation qui n’est pas tellement la nôtre. En revanche elle n’a pas donné d’autres pistes au sujet des réveils multiples en stress.
clairement, l’intérêt majeur de la démarche est de renforcer les parents dans leurs positions et leur détermination, en se servant de la tierce personne pour appuyer leur autorité. En gros, on faisait déjà tout bien, il n’y a pas eu de gros changements mais on est ressortis plus confiants en pouvant s’appuyer sur elle en disant par exemple « tu as entendu, la dame à dit… ».
Le soir même : bébé n’a pas dormi dans notre lit, mais pas vraiment dans le sien non plus : elle a voulu dormir par terre sur un petit matelas qui est là pour s’asseoir à la base. Et elle s’est réveillée toutes les 20 minutes entre 1h et 4h… en pleurant, en m’appelant, en refusant d’être couchée dans son lit. J’ai réussi une fois sur deux, on a fait des tours, on s’est même couchés par terre à côté d’elle.
Le lendemain : rebelote (sachant que le papa partait pour 4 nuits…)
Le 3 ème jour : amélioration avec même schéma mais moins de réveils, genre 10 à la place de 20 (ouai, faut rester optimiste hein)
Le 4eme jour : catastrophe absolue. Nuit horrible, elle m’a appelée mille fois, j’ai fini par lui hurler dessus, sa sœur est venue dans mon lit juste quand elle s’est rendormie, j’ai dormis 3h entre coupé. En revanche, j’ai fini par entendre quelque chose de nouveau. Quand je lui ai dit « Papa doit dormir, tu dois dormir, ta sœur doit dormir… » rien… mais quand j’ai dit « maman doit dormir » elle m’a répondu « non ». Au matin je lui en ai reparlé, et idem : « maman a besoin de faire dodo », réponse : « non » « si, maman doit faire dodo » « non ». Bref, je pense que le souci est un poil plus profond, sur fond de séparation (comme je m’en doutais)
5eme jour : couchée à 22h30, en vrac de la non-nuit précédente, je suis réveillée à minuit puis partie comme la veille, avec pleurs toutes les 20 minutes… à une heure du matin, épuisée, je l’ai prise dans mon lit de moi-même pour pouvoir dormir ne serait-ce que quelques heures
Le lendemain, légèrement désespérée, j’ai passé un coup de fil à la coach/psy qui m’a dit de continuer à lui octroyer des moments vraiment pour elle notamment en récompense du sommeil, et que s’il s’agit vraiment de terreur, il faudra qu’elle la revoir seule.
6eme jour : le papa est rentré, et nous nous sommes donc attelés à la tâche de la faire dormir dans son lit, mais à deux. Couchage sans souci, et 30 minutes après que je me sois couchée, pile quand je m’endormais, pleurs. Ce fut le début de centaines de va et vient du papa pour la remettre dans son lit, inlassablement, en mode «Maman fait dodo, c’est l’heure du dodo, on se verra demain. etc » déclenchant une colère incroyable, uniquement calmée par ma venue et un calin, mais reprenant dès que je repartais dans mon lit. Elle s’est rendormie après une heure de crise pour recommencer 2h après, jusqu’à 4h du matin…
Conclusion : la consultation marche certainement pas mal sur bon nombres de mauvais dormeurs. Chez nous, je pense que c’est un peu plus complexe mais je conseille à tous d’essayer de consulter car vraiment il se passe quelque chose pendant la séance.
A ce stade, nous avons fait un pas en arrière en la prenant directement dans notre lit (je sortais chez des copains, et sans ma présence, impossible de l’endormir dans son lit, et ce fut même difficile dans le nôtre…) En revanche, le lendemain nous avons essayé de la faire dormir dans la chambre de sa sœur. Idem : endormie sur un matelas au sol, mais plus tard dans la nuit, retour avec nous. Enfin, hier soir, nous avons déplacé son lit dans la chambre de sa sœur. Elles dorment donc officiellement ensemble, on va voir si ça aide. En tout cas, elle s’est endormie dans son lit mais ne s’y est pas rendormie quand elle s’est réveillée à 23h30… Le papa est reparti 5 nuits, j’ai rdv avec une magnétiseuse jeudi, on verra après. En attendant, je vais vous faire un article sur tout ce qu’il faut essayer quand un enfant ne dort pas car on est loin de penser à tout quand on est dans le jus…
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Comment bébé a fini par dormir
Tous les contacts et solutions pour que bébé dorme
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]]>Toi aussi tu es confrontée à des problèmes de sommeil et d’endormissement et, à bout, tu en parles autour de toi… Et après tu te dis que vu les réactions, tu aurais mieux fait de garder ton désespoir ta fatigue pour toi ? C’est parfois un peu ce qui m’arrive. Je dis un peu car en général les gens prennent pas mal de précautions, sans doute parce qu’ils savent que je suis limite à péter les plombs (18 mois sans sommeil, ça commence à abîmer la machine). Ils se disent aussi, que j’ai sans doute tout essayé. Sauf qu’en fait non on n’a pas « tout » essayé, car le sommeil c’est 50 nuances de gris, il n’y a pas UN symptome ou UN problème, en tout cas chez nous. En un an et demi, on a tout eu … . Des bonnes nuits, des nuits hachées, des biberons tardifs, les dents, des refus, des réveils… des hauts et des (très)bas, en somme. Et quand je relis cet article où je vous en parlai déjà, j’ai l’impression que tout n’est qu’un éternel recommencement…
En effet, tu penses que ça va passer, et d’ailleurs ça passe, ça s’améliore, tu espères, et puis quand tu enchaînes à nouveau une semaine à 3h de sommeil/nuit, tu as tellement la tête dans le c… que la journée tu es à mille lieux de te lancer dans une recherche de solution, tu essaies juste de tenir debout. De l’extérieur ça doit paraître bizarre et pourtant je le constate chaque jour avec ma communauté Instagram : nous sommes nombreuses à ne pas dormir sans pour autant chercher des solutions ou enchainer les rdv avec des spécialistes. Trop crevées. Excédées. Zombifiées.
A tous ceux qui ne vivent pas ça et qui, à un moment tentent le fameux « Tu as essayé de la laisser pleurer ? », nous sommes un grand nombre à avoir envie de dire « Et toi tu as essayé de fermer ta gueule ? ». No offense, mais la fatigue ça rend sensible et irritable, au bas mot (en vrai ça te détruit la tête et dérègle les émotions). Le manque de sommeil quand on y pense c’est un peu comme le syndrome prémenstruel ET le deuxième mois de grossesse mélangés: hypersensibilité et fatigue absolue. Sans déconner, pourquoi tout le monde demande ça? Déjà comme si c’était THE solution, et comme si il était possible que je n’y ai pas encore pensé.
Pourtant je peux comprendre l’incompréhension, moi-même (AVANT d’avoir des enfants, cela va sans dire,) je n’aurais pas compris pourquoi quelqu’un subirait ça sans essayer d’y remédier. En fait, si on ne court pas les spécialistes c’est aussi souvent car on « tente tout » par nous-même : dormir à côté de l’enfant, l’endormir dans nos bras, lui donner de l’oméopathie, blinder le bib de céréales, faire du cododo, et éventuellement le laisser pleurer, tout ça selon ce que notre état de fatigue permet d’endurer ou nos convictions d’envisager.
Personnellement, je n’ai jamais voulu laisser mon bébé pleurer. Evidemment, aujourd’hui, à 18 mois, ce n’est plus un « bébé » à proprement parler. Mais dès le début le sommeil a été un problème. Et je fais partie des gens qui pensent qu’à quelques mois, NON le bébé ne me « teste » pas quand il pleure, non il ne fait pas de « caprices ». Ca tombe bien, les neuronsciences le prouvent : il est intellectuellement impossible pour un enfant avant au moins 4 ans de « faire un caprice » à savoir, calculer son coup, tenter de nous manipuler. Son cerveau n’est pas apte à « manigancer ». Au mieux il tente des trucs et constate ce qui marche. En mode observation.
De ce point de vue, les pleurs sont le signe d’un vrai besoin, un besoin affectif, de réassurance ou autre, que j’ai tenté de combler, à chaque fois, depuis sa naissance. Alors oui récemment, quand mon grand bébé a commencé à rendre les couchers vraiment ingérables en refusant d’être déposée dans son lit (après avoir été endormie dans mes bras, comme depuis toujours), OUI j’ai essayé de la laisser pleurer. Bien sûr que j’ai essayé. A ce stade ce ne furent pas des pleurs mais des hurlements de colère, de frustration, voire des pleurs panique et surtout… sans fin. Au bout de 10-15 minutes, je suis allée la chercher, la retrouvant sanglotant, hoquetant, pourpre de colère, toussant comme si elle allait vomir. Forcément, après 2-3 fois comme ça, sans succès, je n’ai pas eu très envie de recommencer surtout que… la 3ème fois j’ai cru que c’était bon.
Soudain, plus de pleurs, j’ai eu l’espoir qu’elle se soit endormie, qu’elle ait compris ma détermination.
Sauf qu’en fait je l’ai retrouvée en bas des escaliers (les chambres sont en bas et le salon en haut). Sa détermination avait semble-t-il battue la mienne…
Imaginez ma stupeur. Elle avait réussi à s’éjecter de son lit à barreau, je ne sais pas comment. Elle n’avait pas l’air d’être tombée, elle avait même enlevé sa turbulette ! Elle a fait ça encore 2 fois avant que je décide de mettre un terme à l’expérience du « laisse la pleurer ». Trop dangereux. Parce que s’il a trouvé le truc pour sortir une fois, il va le refaire. Pourtant j’ai découvert des matelas rembourrés destinés à récupérer les bébés qui sortent de leur lit, mais comment dire… ils m’ont semblé être les produits les plus débiles qui aient été inventé sur le marché de l’enfant. Genre ton enfant va tomber, tu le sais alors tu mets un machin par terre mais tu le laisse derrière des barreaux, pourtant devenus inutiles? Gné? (voir Baby cloud ci dessus que je ne cite que pour pouvoir leur piquer leur photo)
Bref. On a ouvert son lit, CQFD.
Donc aujoud’hui, à force d’entendre certaines me dire qu’elles ont laissé pleurer leur enfant et qu’au final, il a accepté la situation et dort parfaitement, exténuée et prête à persévérer -bien que cela soit à l’opposé de mes convictions- si cela peut me permettre de DORMIR ne serait-ce qu’une nuit, et bien aujourd’hui, à toi qui pose la question je réponds que même si je voulais, je ne ne pourrais même plus « essayer de la laisser pleurer ».
Alors, après 10 jours sans sommeil (elle se réveille toute les heures en m’appelant, même si je suis à côté d’elle), avec le lit ouvert et un gremlins qui ne s’endort plus que dans notre lit, aujourd’hui, donc, direction la consultation de sommeil avec une psy spécialisée. Stay tunned.
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]]>J’irais droit au but : sans déconner, pendant les grandes vacances, vous faites comment, vous ? Nous on a composé semaine par semaine, et ça n’a pas été facile ! Je n’ai plus mes parents, mon mec n’ayant que 2 semaines, ca fait beaucoup de temps à organiser… et un bon sacrifice du temps de maman (pour mon plaisir mais quand même). D’abord, il faut noter que la halte-garderie reste ouverte en juillet (heureusement !!) je n’ai donc que la grande à « caser » (j’imagine pas quand il y a 2 voir 3 enfants, que les parents sont à temps plein et qu’il n’y a pas de grands parents). Enfin, je n’ai pas voulu la mettre au centre de loisirs d’abord pour faire une coupure avec l’école, et surtout parce que ses copines n’y auraient pas été pendant la semaine qui m’intéressait, je pense qu’elle aurait été un peu seule et triste. Elle n’a que 4 ans après tout.
ET ENFIN, VACANCES: nous partons fin aout, en voiture, pour Oléron, en s’arrêtant 2 fois en chemin pour voir les châteaux de la Loire et dormir dans des gîtes/hôtels. On croise les doigts pour avoir fait de bons choix sur Booking… Pas facile surtout qu’avec 2 enfants à présent parfois on nous dit que telle chambre n’est pas dispo pour 4, ou qu’il faut prendre la plus grande (et donc la plus chère) alors qu’on vient avec un lit parapluie et que la grande peut dormir sur le lit d’appoint voir avec nous! Sur ce sujet aussi je veux bien vos retours si vous avez 2 enfants.
Et vous ? Quel est le programme ? Quelles sont les bonnes idées ? Avez-vous des expériences à partager ? Je suis preneuse de tous conseils ! Salut les Jolies Mums !
grâce à mes chers voisins, j’ai reçue une information capitale que ni l’école ni le site Facil’famille n’a été capable de me donner: on peut déposer son enfant au centre de loisir même sans l’avoir inscrit, s’il y a assez d’encadrants, à la condition de payer 30% plus cher. Alors je en sais pas si c’est comme ça chez vous aussi, mais sachez le, ça existe! Conclusion, elle ira 2 jours pendant la semaine où j’étais sensée l’avoir à plein temps, sachant qu’un copain et une copine y seront aussi.
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]]>Bref, on est en avril et je ne suis pas encore toujours sure de savoir quand je vais la chercher si elle sort d’une activité du centre de loisir ou d’autre chose. Il faut dire que pour des enseignants, ils ne cultivent pas l’art de la pédagogie auprès des parents. Le premier truc qui te heurte quand ton enfant entre à l’école, c’est l’opacité. Que font ils ? Quand ? Avec qui ? On te le dit vite fait lors de la première réunion (t’as pas intérêt à la rater, CQFD) et ensuite, silence, rideau. Donc au départ tu fais des choix un peu au hasard, et beaucoup selon ton emploi du temps. Moi j’ai voulu faire la bonne mère, quitte à me sacrifier : faire faire à mon bébé une semaine pas trop chargée, tout en ne pouvant pas venir la chercher chaque jour à 16h30 ( !!). Alors j’ai décidé de la laisser deux jours par semaine jusqu’à 17h30, mais de la prendre le mercredi après midi (déjeuner inclus) pour qu’elle fasse une vraie sieste dans son lit, mange un vrai repas et passe du temps avec moi. J’avais en tête de couper la semaine en deux et aussi de lui réserver une journée pour contrer toute jalousie envers sa petite sœur qui avait juste quelques mois au moment de choisir.
Ayant la plus petite deux jours entiers avec moi (je n’ai pas de place en crèche, juste une halte garderie 3 jours par semaine), je me suis dit que c’était comme si je passais à un travail à mi-temps, que j’aurais 2 jours et demi de travail par semaine (2 jours pour bosser mais comme je bosse chez moi tout le monde pense sans doute que je prends des bains interminables et que je matte des séries…) Bref. Le doigt dans l’œil le truc. Mais jusqu’au coude !
LE MERCREDI EST UN JOUR QUI N’EXISTE PAS. On nous ment !
Je t’explique : dans les faits, oui ils y vont « le matin », donc au départ, tu interprètes ca comme voulant dire une demie journée.
Dans la réalité de ta vie de desperate housewife du milieu de semaine, une fois que tu as été déposer ta petite à la crèche à 9h au plus tôt (pas avant avec nos horaires dans cette structure), le temps de la déshabiller, faire les transmissions, la laisser après 3 câlins et séchage de larmes, il est au mieux 9h30 quand tu rentres. Tu prends ENFIN ton café, tu vas un peu sur Instagram (ou pas), puis tu vas te doucher (ben oui t’as pas eu le temps avant puisque tu préparais la grande-pas-si-grande pour l’école pendant que ton mec qui bosse dans une entreprise « normale » occupait la salle de bain ne pouvant pas, lui, bosser en pyjama).
Bon. Disons que tu sors de là une fois maquillée et habillée à 10h au plus tôt. Bien sûr, si bébé a fait un gros caca PILE quand tu avais fini de faire les put*** de nœuds de ce put*** de porte bébé ergonomique machin, autant te dire que tu as perdu au moins 20 minutes à tout refaire (en général, c’est toujours un caca débordant histoire de te ruiner vraiment ton timing) et donc – principe de réalité oblige- il est plutôt 10h30 quand tu es libre. Idem si ça s’est éternisé à la crèche parce que tu as discuté avec une maman ou tout autre chose agréable qui a prolongé le moment.
Il est donc 10h30.
Et tu dois aller chercher ton autre enfant à l’école entre 11h20 et 11h30. Il faut idéalement que tu partes de chez toi à 11h15… Vous me suivez ?
Cette «demie journée » n’est donc en fait qu’un court instant de 45 minutes qui te permet, au choix :
Et bien sûr, il est aussi possible que tu aies eu l’ambition de faire autre chose quand même (genre écrire un article pour ton blog), et alors dieu sait comment tu arrives de toute façon en retard à l’école, suante et crevée (pensez à moi qui habite Montmartre, ça monte sa race, ils pensent tous que je fume comme un pompier vu ma respiration de phoque asthmatique quand j’arrive) (et sans avoir couru, pourtant – ca monte trop).
VOILA. Le mercredi est un mensonge dont personne ne parle mais que beaucoup de mamans connaissent. Il était temps de dire la vérité. Si toi aussi ton mercredi est une escroquerie, raconte-le en commentaire ! Ca m’aidera à relativiser ! Et bien sûr, la je ne vous parle que du temps que je pensais avoir pour moi mais que je n’ai pas. Je n’ai pas parlé du second tabou du mercredi: comment occuper les enfants l’après midi…
NB : l’an prochain (si par malheur je n’ai toujours pas de place en crèche à temps plein en septembre), je garderai mes DEUX filles ensemble le mercredi. Quitte à sacrifier une journée autant le faire complètement et m’en dégager une entière pour moi un autre jour hein…
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]]>Si vous me suivez sur instagram, vous savez peut-être que nous venons de vivre sans doute la plus difficile année de notre vie de parents si ce n’est la pire tout court. Le manque de sommeil. Voilà le grand coupable. J’ai en tête de faire une vidéo 100% « real life » à ce sujet, pour dire vraiment les conséquences catastrophiques qu’à le manque de sommeil sur l’équilibre d’une vie. Vie de couple, bien sûr, mais aussi moral, humeur et dommages physiques. Un cataclysme pour le corps et l’esprit qui ne sortent pas indemnes de mois entiers sans dormir plus de 4h d’affilé. Sur l’estime aussi quand on est tellement usé que l’on est forcé de dormir la journée et d’ainsi réduire notre productivité à néant, nous donnant une piètre image de nous-même…
Alors bien sûr quand ça s’arrange, que d’un coup le rythme se trouve, que des habitudes se prennent, la tension retombe, le soulagement fait place à l’espoir de dormir ENFIN. Mais l’inverse est aussi vrai… Quand ca roule et que d’un coup on revient à des réveils multirécidivistes, on est saisi par l’effroi de « revivre ça ».
Nous avons connu une période de deux mois super bien : les couchers étaient faciles, endormie dans les bras puis posée dans son lit sans souci, les nuits n’étaient plus hachées que par quelques cris parfois, mais sans avoir besoin de se lever ni de donner un biberon. Le matin, réveil tout sourire vers 7h30, bref, on voyait le bout du tunnel. d’autant que la grande ne venait plus dans notre lit le matin, sans doute grâce au fameux réveil jour/nuit dont je vous parlais ici.
Et puis il y a une semaine, après 10 jours de vacances au Maroc sans aucun problème à dormir en chambre d’hôtel dans des lits parapluie inconnus, le drame.
Soudain, impossible de dormir dans son lit. Après s’être endormie sur moi comme d’habitude, au moment de la poser dans son lit : HURLEMENTS. Désespoir, debout, bras tendus, hurlant maman entre deux sanglots, jetant tétines et doudou par terre…. Je la reprends, elle se rendort en 4 secondes, j’attends qu’elle ronfle (oui elle ronfle) et rebelote. Après 5 tentatives, j’ai fini par la garder sur moi et suis allée me poser sur mon lit où une idée a germé. Je l’ai fait glisser entre nos deux oreillers, l’ai posée, et là, rien. Elle a continué à dormir paisiblement.
C’est comme ça depuis 5 jours. Les siestes sont plus faciles : elle pleure quelques secondes dans son lit puis s’endort. Alors pourquoi ce revirement ? Terreurs nocturnes ? Retour à la crèche et sentiment d’abandon ou… conséquence de la présence d’une baby sitter 3 jours avant qui a du la prendre dans ses bras alors qu’elle s’était réveillée vers minuit et a eu du mal à la rendormir ? Peut être a-t-elle cru qu’on l’avait laissée ? Un peu de tout sans doute… Pas faute de lui parler, je vous entend d’ici…
Quoi qu’il en soit, impossible pour moi de la laisser pleurer, mais dur d’imaginer dormir avec elle à long terme : je en suis pas contre le cododo sur le principe, mais elle ronfle, elle bouge, se réveille, se met en travers du lit, vient vers nous et laisse tomber sa tête parfois sur la nôtre (paf le nez)… et sa sœur vient parfois se joindre à nous ce qui rend alors le rendormissement impossible les deux étant soudains prises d’une envie de jouer ensemble irrepressible… Quand le chat s’ajoute au tableau et vient miauler pour des croquettes, on sait qu’on est fichus ! Et c’est comme ça que depuis deux jours je suis à 6h sur ma terrasse avec l’une ou les deux…
Bref, j’oscille entre ma conviction qu’elle est en détresse avec en plus deux dents qui sont sorties hier (une chienne de poussée dentaire qui expliqueraient pas mal de choses) et qu’il faut que je la rassure quoi qu’il (m’)en coute, et le sentiment qu’il ne faudrait pas qu’elle ne puisse plus dormir dans son lit car après un an sans sommeil, alors que je vais un peu mieux, je ne serais pas capable de revivre des nuits pourries tous les jours…
Hier soir pour la première fois elle s’en endormie sans pleurer mais elle était très fatiguée, réveillée à 5h, je l’ai laissée un peu pleurer, lui ai fait un bib et elle s’est rendormie. Lecteurs, priez pour moi… Et jeunes parents novices, sachez-le : en terme de sommeil, rien n’est jamais acquis…
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]]>Nous le vivons presque toutes et tous. Pas la peine de faire genre « Pas moi, non, non, tout va bien » (ou alors tu as une sacrée chance, ou beaucoup d’argent et tout plein de gens pour t’aider, ou tu prends beaucoup de drogue), bref, pas de politiquement correct ici, quand je discute avec vous, avec des copines ou des inconnues sur les réseaux, c’est clair : ce n’est la panacée pour personne. On cherche des solutions, on s’accroche, on positive, on tente de se faire du temps pour soi, pour nous, bref, chacun lutte comme il peut à ce qui semble être une fatalité, en général, mais en particulier quand on a des enfants.
Nous le gros problème, c’est le manque de sommeil qui nous mine. Alors on fait le dos rond, on attend que ça passe, que les nuits soient meilleures, que les filles grandissent, mais parfois je me demande, comme beaucoup d’entre vous me l’ont confié : « Et si ça ne revenait pas ?». Je me dis qu’on ne va pas pouvoir passer une vie comme ça, en ayant troqué la flamme contre la flemme permanente.
On ne s’était jamais disputés avant d’avoir un enfant. On ne s’est jamais autant disputés que depuis qu’on en a deux.
Pour essayer de comprendre, j’ai un peu passé au crible ce qui nous stresse ou nous divise. J’ai alors eu une pensée culpabilisante que je n’avais jamais eue avant : j’ai imaginé comment on irait si nous n’avions que notre première fille. Je me suis dit que l’on serait plus heureux. Gloups ! J’ai imaginé des nuits complètes, des soirées dehors plus souvent et plus tôt (et pourtant, on sort), j’ai imaginé des activités plus fun le WE (au lieu de composer avec les siestes), j’ai imaginé le temps pour nous, séparément et ensemble. Pourtant, ne soyons pas de mauvaise foi, tout n’est pas la faute de notre seconde fille adorée. C’est l’ensemble. Une copine m’a dit que pour elle ça avait vraiment commencé à chier avec le deuxième enfant et était d’accord pour dire qu’étrangement, le second enfant semble multiplier par 1000 le rythme et les obligations (alors qu’en toute logique tu t’attendais à ce que ça les multiplie par 2).
Mais alors, le couple est-il compatible avec les enfants ? (et vice versa) Je pose la question !
Faut-il juste passer le cap, le tunnel des premiers mois/années ? A quoi ça tient finalement qu’on s’engueule ou pas ? Qu’on reste ensemble ou pas ?
Toutes les copines (TOUTES) vivent ça, je le répète, au moins à une période. Certtaines retombent sur leurs pieds, d’autres nom. Coucou lectrice derrière l’écran, sache-le, (et n’ai pas honte) tu n’es pas seule !! Pas seule à ne plus trop baiser parce que t’es crevée, que tu t’es pris la tête avec ton mec, que c’est pas le bon moment… Pas seule à en vouloir à ton mec au point de parfois penser te barrer, tout simplement. Pas seule à t’en faire pour la suite quand les divergences se font sur l’éducation ou d’autres sujets importants à vie. Pas seule à avoir l’impression de te plaindre et de ne pas être entendue, à te trouver moche et grosse, molle, à ne plus te ressembler, à ne pas réussir à reprendre le dessus. A culpabiliser pour les enfants parce que tout ça est sans doute un peu/beaucoup de ta faute, penses-tu, et que bien sûr ils en pâtissent.
N’en déplaise aux bien-pensants que j’entends d’ici taxer cet article de déprimant ou négatif. Vos gueules : c’est vraiment comme ça. Bien sûr, on ne l’avoue pas (trop), mais nous sommes beaucoup beaucoup dans ce cas. Faut arrêter avec le mythe savament entretenu de la famille Ricorée ou des pubs Gap (ou des comptes Instagram ultra léchés qui sentent un peu trop le #bonheur et la perfection pour être crédibles) (moi je suis plutôt team #reallife sur Insta)
En revanche, certains semblent avoir des solutions, ou disons avoir réussi à tenir le choc. Oui oui les filles, on voit même dans la rue des couples heureux, détendus et souriants, avec chacun un enfant dans une main. Serait-ce ça qui fait tenir ? L’espoir de se retrouver quand enfin les enfants ne monopoliseront plus le devant de la scène/du lit/des soirées/des vacances.
Quand on sera sorties des couches-purées-dents-gastro-otite-pas-de-place-en-crèche. (ah oui bien sûr, ça compte ça hein, surtout quand comme moi on bosse à la maison, avec 3 jours de crèche seulement : la folie me guette parfois à devoir faire tenir une semaine entière en 2 jours seulement, because en plus des deux jours avec la minus, le mercredi j’ai la grande). La famille ça compte aussi hein (en 3 ans nous avons dormi sans enfant une unique nuit car nous n’avons personne à qui les laisser en toute confiance pour l’instant). Sure que ceux qui sont bien entourés et ont pu ou peuvent régulièrement partir en vacances/en week end seuls, en laissant les enfants en confiance, ont plus de facilité à récupérer et se retrouver.
Ceci dit, ce que je me dis malgré ça c’est que l’on n’est pas du tout les plus à plaindre. Au final on s’engueule presque uniquement sur la forme, parce qu’on est excédés, fatigués (surtout moi), et un peu déprimés côté boulot. Mais je pense à ceux et celles qui ont un enfant malade (inquiétude, analyses, hôpital…), qui sont eux même malades, qui se fightent sur des sujets de fond, sur les thunes, qui ont un appart trop petit, un job difficile… ça aide à relativiser… Tant qu’on n’en est pas à ne plus se supporter du tout, je pense de toute façon que la vie peut être aussi monotone -voir plus- séparément qu’ensemble. Faut pas croire : à deux c’est quand même plus facile (poke les mamans célibataires à qui je tire mon chapeau), et ceci même si nous avons constaté combien il est plus facile (pour nous) de s’occuper des enfants séparément. C’est-à-dire que quand l’un des deux fait un truc de A à Z, ça se passe mieux que si on essaie ensemble car on le fait comme on veut, comme on le sent selon un processus maîtrisé ; si l’autre intervient (souvent pour dire n’oublie pas ceci, ou fais comme cela), ca complique au final. C’est pareil chez vous ? Du coup on essaie de se partager des tâches entières pour éviter de se critiquer.
Nous ce qui nous rassure c’est aussi de se dire que d’abord rien n’aurait été pareil si on avait dormi : un an de nuits coupées hachées, à ne dormir que 3 ou 4 h d’affilée, ça abime très très fort à l’intérieur. On se dit que n’importe qui aurait pété les plombs. Serait nerveusement usé. Et puis on n’est pas pressés. On est conscients qu’à trop vouloir être « comme avant » maintenant, on va être malheureux (d’autant que plus rien ne sera jamais comme avant, autant l’accepter hein, ni mes seins, ni nos week ends !) (et tant mieux) (pour les week ends…). Alors on accepte de passer par la case « équipe ». On assume le côté entraide. On essaie de rire du fait que regarder une série à 21h après avoir mangé la fin des pâtes des filles est parfois le sommet de notre vie de couple. Ça vous parle ?
Hey, pssst ! Vous savez quoi ? Une fois on est allés au restaurant, et va savoir pourquoi on s’est embrassés comme ua premier jour. Comme ça. Donc ça peut revenir (pour autant que l’on n’a pas les mains dans le caca et du vomi sur l’épaule) (ou l’inverse).
Et puis il y a 15 jours, on a fait un truc de dingue.
Mais vraiment fou.
Qu’on n’avait pas fait depuis 4 ans.
Nous sommes allés au cinéma.
Carrément.
Les dingos.
Alors il y a bien de l’espoir, non ?
PS : si tu as lu cet article et que tu ne vois pas, mais alors pas du tout de quoi je parle, bah… ne dis rien va, merci
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